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11 septembre 2011

Concert de commémoration du 11 septembre

 
 En direct à 17H50 ou 20H45 (selon le média) sur :

- Arte Radio
Description

Sous la baguette de son directeur musical Manfred Honeck, le Pittsburgh Symphony Orchestra se produit le 11 septembre 2011 en direct de Berlin. Au programme, la 5e symphonie de Gustav Mahler. La phalange américaine dédie ce streaming live aux victimes des attaques terroristes du 11 septembre.

Manfred Honeck s’exprime à ce sujet :
« Le monde entier commémorera le dixième anniversaire des attaques terroristes du 11 septembre. Cela a une grande signification. Mais pour les habitants de Pittsburgh et de l’Ouest de la Pennsylvanie, ces événements ont une importance toute particulière. En effet, grâce au soulèvement des passagers, l’un des quatre avions détournés s’est écrasé dans un champ à proximité de Pittsburgh, et non pas sur la ville. Ces femmes et ces hommes courageux ont donné leur vie pour protéger celle des autres. Le Pittsburgh Symphony Orchestra leur dédie, ainsi qu’à toutes les victimes du 11 septembre, ce streaming live de la 5e symphonie de Gustav Mahler donnée à  la Philharmonie de Berlin. »

Avec ce concert, l’orchestre achève une tournée européenne qui a en tout comporté douze dates en Allemagne, Autriche, Lituanie, Suisse et Grande-Bretagne. La retransmission est produite par le Digital Concert Hall, la salle de concert virtuelle de la Philharmonie de Berlin.

 

En cas de Malher

Alma peu avant sa rencontre avec Mahler

La composition

Dans la nuit du 24 au 25 février 1901, Mahler faillit mourir d'une très grave hémorragie intestinale. Les médecins lui avouèrent le lendemain qu'il ne devait la vie qu'à leur intervention rapide. Ainsi s'explique sans doute le caractère presque exclusivement funèbre ou désespéré des musiques qu'il compose pendant l'été suivant: quatreRückert Lieder, trois Kindertoten Lieder, ainsi que les premiers mouvements de la Cinquième Symphonie. Seul fait exception le premier en date des cinq mouvements, le Scherzo, que l'on peut interpréter comme un nouveau Dankgesang eines Genesenen [Chant de reconnaissance d'un convalescent], à la manière du Largo du 15ème Quatuor de Beethoven. En effet, il s'agit chez Mahler d'un des rares moments d'optimisme total et d'une musique qui, toute entière, respire le bonheur et la joie de vivre. En revanche, rien n'est plus sombre, plus désespéré, que les deux premiers mouvements dont tout porte à croire que Mahler les a au moins esquissés au cours du même été. L'année suivante, Mahler complète la Symphonie avec une dernière "partie" comprenant le célèbre Adagietto et le Rondo Finale. Il innove ainsi une architecture qu'il réutilisera à peu de choses près dans la Septième Symphonie. Jamais, cependant, il ne lui arrivera de faire comme ici du Scherzo le véritable noyau, le centre de l'ouvrage. Et jamais d'ailleurs, il n'en composera une autre, aussi vaste, aussi complexe et aussi polyphonique.

Lorsque Mahler revient à Maiernigg à la fin de juin 1902, il commence une nouvelle vie. En effet, il et accompagné de sa jeune et radieuse épouse, Alma, qui désormais remplace sa sœur Justi comme maîtresse de maison. Alma est musicienne, elle a composé, elle joue fort bien du piano et mettra bientôt le métier qu'elle s'est acquis au service de son époux, en passant de longues heures à copier la partition de la nouvelle symphonie. Enfermé dans son Häuschen, son studio isolé au cœur de la forêt, Mahler n'en redescend en général que très tard pour prendre un bain dans le lac avant de déjeuner. Il ne tient pas son épouse au courant de son travail créateur, mais compose en secret pour elle un Lied, Liebst du um Schönheit, qui est l'une des plus belles déclarations d'amour jamais dédiées par un compositeur à sa compagne.

Le 24 août, trois jours avant de repartir pour Vienne, Mahler écrit à deux de ses amis pour leur annoncer l'achèvement de son œuvre. C'est alors qu'il choisit de partager avec Alma le bonheur du travail accompli. "Presque solennellement", il la prend par le bras pour monter au Häuschen, où il lui joue au piano la symphonie toute entière. Alma se déclare conquise par l'ensemble, tout en contestant l'apothéose finale, le Choral de cuivres, qui lui paraît "ecclésiastique et inintéressant". Mahler lui cite alors l'exemple de Bruckner et de ses apothéoses en forme de Chorals, mais renonce à lui dévoiler toute l'ambiguïté de ce triomphe, qui reproduit note pour note l'un des fragments mélodiques lancés avec humour et désinvolture par la clarinette dans les premières mesures du Rondo.

Pendant l'hiver, Mahler met comme toujours au point les détails de sa partition, dont il n'achèvera la copie définitive qu'à l'automne de 1903, après que son épouse a terminé la sienne. Mais l'histoire de la Cinquième ne fait alors que commencer.

Caricature de Mahler par Oscar Garveus

Les premières auditions

L'un des plus grands éditeurs d'Allemagne, C.F. Peters propose d'éditer la symphonie, phénomène entièrement nouveau dans la carrière de Mahler et le chef titulaire des célèbres Gürzenich Konzerte de Cologne a décidé de faire de la création de la Cinquième l'événement marquant de la saison 1904/5. Malheureusement, dès la répétition de lecture qui a lieu en septembre 1904, un mois avant la première avec la Philharmonie de Vienne, Mahler a été saisi de doutes sur l'efficacité de son instrumentation et Alma a confirmé ses inquiétudes en lui déclarant : "Mais c'est une symphonie pour percussions que tu as écrite!" Pour la première fois en effet, la maîtrise absolue qu'il s'est acquise dans le domaine de l'orchestre a été prise en défaut par l'évolution de son style, lorsqu'il s'est agi de faire régner la clarté dans un tissu polyphonique plus serré que jamais. C'est alors que débute l'interminable chronique des différentes versions de la Cinquième. Bruno Walter affirmera plus tard que la somme versée à Mahler à titre d'avance par Peters a été entièrement consacrée à réviser et à corriger sans relâche la partition déjà imprimée. La dernière version date de 1909 mais Peters ne la publiera jamais, malgré la promesse faite à Mahler peu avant sa mort, et elle ne sera imprimée qu'en 1964. En fait le directeur de la firme, Henri Hinrischen, est complètement découragé par les échecs de l'ouvrage et par les sommes qu'il lui a coûtées. Il finira même par avouer à Arnold Schönberg qu'il songe à détruire les plaques ayant servi à l'impression. La violente réaction du jeune compositeur, nous la connaissons bien, puisqu'il s'agit du vaste et superbe article qu'il va consacrer en 1912 à son illustre aîné.

La première audition de la Cinquième a donc eu lieu à Cologne le 18 octobre 1904 par l'orchestre Philharmonique de Cologne sous la direction de Mahler. Deux ans après son premier triomphe de compositeur, avec la Troisième Symphonie en 1902, Mahler jouit enfin d'une réelle célébrité en Allemagne. Et pourtant, ni le public, ni la critique, ne semblent encore prêts à le suivre dans son évolution créatrice. De nombreux sifflets se mêlent aux applaudissements et la presse se déchaîne dès le lendemain. Un an plus tard, lors de la création viennoise, le redoutable Robert Hirschfeld, le plus virulent et le plus anti-mahlérien des critiques viennois, traite le compositeur de "Meyerbeer de la symphonie". Bien sûr il reconnaît que les applaudissements ont été nourris, mais il s'indigne aussitôt du mauvais goût des viennois qui, non contents de s'intéresser aux "anomalies de la nature", n'ont plus maintenant d'oreilles que pour les "anomalies de l'esprit".

La Cinquième Symphonie de Gustav Mahler, comporte cinq mouvements:

  1. Im gemessenen Schritt. Streng. Wie ein Kondukt.
  2. Stürmisch bewegt. Mit grösster Vehemenz.
  3. Scherzo : Kräftig, nicht zu schnell.
  4. Adagietto (Sehr langsam).
  5. Rondo Finale (Allegro; Allegro giocoso).

 http://gustavmahler.net.free.fr/symph5.html

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